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Matériaux biosourcés : la recherche s’accélère grâce à SOPREMA et au laboratoire Mutaxio
Regroupant une dizaine de chercheurs répartis entre les labos CNRS de l’Université de Strasbourg et les labos du Groupe SOPREMA, le laboratoire Mutaxio a l’ambition d’écrire l’avenir des bâtiments durables. Les études se focalisent sur le développement de matériaux à partir de polymères biosourcés ou de synthons provenant du recyclage. Si sa vocation est de voir loin, certaines avancées permettent d’ores et déjà la mise en œuvre de produits performants.
Quelles solutions de matériaux biosourcés sont développées par SOPREMA et Mutaxio ?
Mammouth Néo® est un système d’étanchéité pour toitures-terrasses. Biosourcé à 75 %, il est constitué d’un matériau élastomère révolutionnaire : le polyuréthane thermoplastique (TPU), à base d’huile de colza d’origine européenne. Cette membrane bitumineuse bicouche permet de réduire fortement la consommation de ressources fossiles et les rejets de CO2 dans l’atmosphère. L’autre solution est une mousse d’isolation thermique à base de sorbitol issu d’amidon provenant notamment de betteraves alsaciennes de la société Tereos. Cette molécule plateforme biosourcée peut être utilisée pour de la synthèse de polymères renouvelables.
Mutaxio : à la conquête de la biomasse végétale
Dix brevets ont été déposés depuis les premiers échanges avec les scientifiques de l’équipe du Professeur Luc AVEROUS, Enseignant-chercheur au sein de l’Institut de chimie et procédés pour l’énergie, l’environnement et la santé (ICPEES, sous la tutelle de l’Université de Strasbourg et du CNRS). Tous n’aboutiront pas à la production de solutions industrielles, mais ils apparaissent très prometteurs, comme un substitut du bitume à base de résine de pin par exemple.
Mutaxio : ensemble pour le bâtiment durable
Pour les chercheurs académiques comme pour l’équipe du Groupe SOPREMA, cette collaboration avec partage des équipements et échanges multiples est une démarche gagnante gagnante. Pour les premiers, c’est la garantie d’un rayonnement scientifique augmenté, avec une mise en application concrète de leurs découvertes. « De notre côté, notre département de Recherche et Développement bénéficie de ce regard différent du monde académique, souvent décorrélé des seuls enjeux industriels », explique Rémi Perrin, directeur R&D chez SOPREMA.
Résultat : cela contribue à faire de SOPREMA un groupe innovant, capable de faire la différence, de faire réellement bouger les lignes. « Pour avancer efficacement, nous avons besoin de travailler en réseau, de créer des partenariats fertiles, continue-t-il. Cette mise en commun nous ouvre de nouvelles voies. Nos métiers sont interconnectés. »
Multiplier les recherches sur les matériaux innovants pour les bâtiments
Cette démarche d’innovation portée par le Groupe SOPREMA, qui souhaite miser sur un lieu de co-construction du savoir, est également développée à l’université de Trois Rivières, au Québec. Des projets en lien avec l’utilisation des dérivés forestiers pour les produits du Groupe y sont à l’étude.
A Eindhoven (Pays-Bas), un autre partenariat se focalise notamment sur le recyclage des membranes bitumineuses. Les synergies ont aussi lieu avec des chercheurs d’écoles d’ingénieurs ou d’entreprises issues d’autres secteurs d’activité. C’est le cas du groupe STELLENTIS, avec qui SOPREMA a collaboré au sujet de la mousse polyuréthane, aussi utile pour les sièges de véhicules que pour les panneaux d’isolants thermiques.