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SOMMAIRE
REP Bâtiment : une réglementation pour une meilleure gestion des déchets
Organiser la valorisation des matériaux en fin de vie
C’est une nouvelle obligation qui incombe, depuis le 1er mai 2023, aux sociétés mettant sur le marché des produits et matériaux de construction du bâtiment (PMCB). Prévue par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) de 2020, la REP (Responsabilité élargie des producteurs) Bâtiment impose aux fabricants, aux importateurs et aux distributeurs ayant leur propre marque de prendre en charge financièrement leur traitement et leur valorisation en fin de vie. « C’est le principe du pollueur payeur », résume Ivann Cazali, chargé de mission stratégie et performance environnementale pour le groupe SOPREMA.
Pour ce faire, la REP Bâtiment est bâtie autour d’un principe simple : « Cette responsabilité est transférée à un éco-organisme agréé par l’Etat, comme Valobat, qui sera chargé de mettre en place des points de collecte, d’organiser cette même collecte et de structurer des filières de recyclage et de valorisation des déchets », poursuit-il. Un transfert réalisé moyennant le paiement d’une éco-contribution qui apparaît sur les factures des produits ou matériaux. Les déchets des entreprises de travaux seront donc progressivement repris gratuitement.
Quels sont les matériaux et produits concernés par la REP Bâtiment ?
La REP Bâtiment concerne deux types de déchets :
- Ceux issus des chantiers de construction (chutes de bois obtenues après la découpe d’un produit par exemple)
- Ceux provenant des travaux de rénovation (déchets inertes issus d’opérations de déconstruction comme le béton ou le ciment, autres types de matériaux comme les menuiseries vitrées, la laine de verre…)
Une évolution positive », pour le groupe SOPREMA
Cette réglementation doit permettre de développer une action coordonnée de l’ensemble du secteur du bâtiment pour une meilleure valorisation des déchets. Le sujet est d’ampleur : ces mêmes déchets représentent aujourd’hui un volume annuel d’environ 46 millions de tonnes, selon la Fédération française du bâtiment. La nouvelle réglementation vise, parallèlement, à prévenir la saturation des décharges.
« C’est une évolution positive, estime Ivann Cazali. La REP Bâtiment va inciter les fabricants à mettre l’accent sur l’écoconception de leurs produits, afin de facilité leur valorisation en fin de vie. Et, de façon globale, cela va réduire l’empreinte carbone du secteur du bâtiment. »
REP Bâtiment : SOPREMA s’engage dans la valorisation des déchets
SOPREMA souhaite « être une filière de recyclage pour les matériaux du bâtiment »
La REP Bâtiment invite à développer des solutions de valorisation des déchets du bâtiment. SOPREMA entend prendre toute sa part dans ce processus. « Nous souhaitons être une filière de recyclage », confirme Ivann Cazali. Le groupe travaille donc au développement de « solutions qui nous permettrons, en récupérant des déchets, de produire à nouveau des matières premières », poursuit-il. Avec un objectif : « Que nous parvenions à recycler en fin de vie chacune de nos lignes de produits. » Des travaux sont notamment menés aujourd’hui pour récupérer et valoriser des déchets de polystyrène (issus d’opérations de déconstruction ou de chutes sur des chantiers) qu’ils aient ou non été mis sur le marché par SOPREMA.
Des matériaux recyclés qui améliorent le bilan carbone
La production de matières premières recyclées permet tout à la fois d’améliorer l’empreinte carbone du groupe SOPREMA, mais aussi de proposer à ses clients des produits moins carbonés. Une façon de répondre aux demandes croissantes du marché dans le secteur de la construction : la Règlementation environnementale 2020 (RE 2020) prévoit que l’impact carbone des bâtiments neufs, qui prend en compte la nature des matériaux de construction, soit progressivement diminué (de -30 % par rapport au niveau de référence actuel en 2031).
Des isolants innovants à partir de matières recyclées
Au-delà de la REP Bâtiment, SOPREMA se concentre depuis déjà plusieurs années sur la conception de matériaux issus de produits recyclés. C’est le cas par exemple de la ouate de cellulose Cristal produite à partir des papiers d’étiquettes, également appelés « glassines ». Cette démarche d’économie circulaire permet de concevoir un isolant thermique et acoustique de qualité pour les combles perdus. De même, l’entreprise a mis au point des panneaux isolants en mousse polyuréthane fabriqués, en partie, grâce au recyclage d’emballages en polyéthylène téréphtalate (PET), via le procédé Sopraloop.
