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EnvironnementalSOMMAIRE
Nouvelle norme RE 2020 : la réglementation s’installe
La RE 2020 est enclenchée pour plusieurs années, avec des évolutions à prévoir notamment en 2025, 2028 et 2031. « Pour l’heure, elle est globalement bien acceptée, analyse Matthieu Lechantre, Directeur marketing isolation chez SOPREMA. Que ce soit pour les clients ou les bureaux d’études thermiques (BET) qui se l’approprient, les enjeux d’une meilleure isolation ou d’une utilisation de matériaux biosourcés sont compris. Mais l’actualité liée à l’inflation en général a pris le pas sur cette évolution de la réglementation. »
RE 2020, ce qui change en 2023
En ce début d‘année, l’évolution a concerné la mise en application de la RE 2020 pour les petites surfaces et toutes les extensions d’un bâtiment existant, conformément à l’article R. 172-3 du Code de la construction et de l’habitation. Ce texte est à prendre en compte dès lors que l’extension est soumise à un permis de construire ou à une déclaration préalable, quelles que soient sa surface et la surface du bâti existant. Certaines modulations existent néanmoins pour les surfaces d’extensions inférieure à 80 m2 :
- pour les surfaces entre 50m2 et 80m2 : respect du Bbio, des DH (Degrés-heures), de l’IC construction et des exigences de moyens (limitation du facteur solaire, 1/6e en surface de baie, traitement des ponts thermiques sauf en surélévation et régulation du chauffage) ;
- pour une surface inférieure ou égale à 50m2 : respect des exigences de moyens (critères techniques des Certificats d’économie d’énergie (CEE) et MaPrimeRénov’, traitement des ponts thermiques sauf en surélévation, limitation du facteur solaire et régulation du chauffage.
RE 2020 : une inquiétude des professionnels davantage liée au contexte économique
François Turland, Président du groupe Bastide Bondoux, dresse le bilan de la RE 2020 un an après son entrée en application.
Rentrée en vigueur de la RE 2020 : comment a-t-elle été accueillie par votre entreprise ?
Notre bureau d’études thermiques a beaucoup travaillé dans la phase de concertation de la RE 2020, auprès des Ministères et professionnels en charge de son élaboration. A ce titre, nous avons sans doute été mieux préparé aux changements que d’autres entreprises.
Les évolutions réglementaires sur la RE 2020 ont-elles été difficiles à intégrer ?
Avec un contexte économique qui s’est durci, la RE 2020 peut être un frein à la mise sur le marché, notamment pour les maisons individuelles depuis 2022 et pour les logements collectifs à partir de 2025. Mais si elle a évidemment été un sujet important l’an dernier, en ligne directe avec les nécessités environnementales, l’inquiétude des professionnels est davantage liée au contexte économique difficile. L’inflation, énergies et matières premières en tête, anime les discussions des MOA, dont la préoccupation est de réussir à sortir leurs projets à court terme.
Quels sont les piliers de la RE 2020 ayant nécessité le plus d’adaptations jusqu’ici ?
L’amélioration des performances énergétiques et la réduction des consommations sont au cœur des enjeux de la nouvelle réglementation. Logiquement, le niveau d’isolation attendu pour les bâtiments est plus élevé. Les réponses pour répondre à l’enjeu de confort d’été ont elles aussi un impact économique, particulièrement dans le Sud de la France concernant les descriptifs. Ce point est malgré tout une des forces de cette réglementation, palliant ainsi un des problèmes de l’ancienne RT.